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Trop de choix tue le choix...même chez les grands.



J'ai bien remarqué qu'Elliott a plus de mal à choisir une activité seul dans l'ambiance... De manière générale, il se lève fatigué car il a beaucoup de mal à s'endormir le soir, il est du genre couche tard. Il n'a pourtant pas accès aux écrans le soir tout au plus un film ou deux par semaine si on lui trouve quelque chose susceptible de l'intéresser.

Alors il n'est pas en très grande forme le matin sans doute parce qu'il grandit beaucoup...et le changement d'heure n'est pas sans effet!

Dans notre ambiance tout le matériel n'est pas Montessori, Elliott a depuis pas mal de temps beaucoup moins besoin de matériel concret. Mais force est de constater qu'il aime toujours d'avantage travailler à partir d'un matériel à manipuler plutôt qu'à partir d'une fiche ou d'un cahier d'exercices!

Partant de ce constat, je lui prépare des petites activités, certes pas toujours des plus parfaites, mais qui sur le coup vont captiver son attention et surtout répondre à une attente.

Je lui ai fais un petit matériel sur les origines des termes mathématiques (A cet âge l’étymologie grecque et latine les intéresse beaucoup), je lui ai imprimé de quoi découvrir les symboles en électricité afin qu'il apprenne à dessiner des schémas électriques simples (Merci les mamans blogueuses!), et je lui ai imprimé de quoi faire de petites activités du style faire un trilobite en 3D ou un modèle réduit de notre voie lactée.

J'essaie de rendre l'ambiance séduisante, il y a un peu de scolaire mais un minimum toujours et je m'arrange pour qu'il passe un moment agréable.

Et comme il aime les livres, nous commençons souvent la matinée par une ou deux fables ou autres pages d'un album sur un thème qu'il aime comme les oiseaux...

Ensuite je sors des cases quelques activités pour l'aider à visualiser ce qu'il peut faire car finalement il y a toujours trop! Il faudrait réduire encore les étagères et ne mettre dedans qu'une activité par case comme pour les tout petits.

Je suppose, mais je me trompe peut être, que tout son être doit préparer bien des changements internes et le voilà sans élan et sans grande possibilité de faire des choix.

Alors je vais encore réorganiser l'ambiance et il faudrait faire le tri chaque semaine...y mettre une activité par case de ce qui peut être fait en quelques jours puis renouveler et reproposer des nouveautés. Il y a un grand besoin à la fois de refaire des activités anciennes mais aussi de voir des choses nouvelles!

Donc oui, repenser l'ambiance pour qu'Elliott puisse effectuer ses choix sans mon aide. Là il choisit ce qu'il veut entre des activités que je lui sort devant lui sur le tapis. Mais bien sûr, il n'est pas obligé de les faire. Parfois, il en prends un ou deux puis se met à choisir sur les étagères...

Donc au final, j'ai l’impression que l'aide que je lui apporte en sortant quelques activités n'est pas si mal puisque cela lui permet d'aller vers quelque chose...sinon il peut rester à chercher un moment.

A 12 ans, l'ambiance a peut être besoin d'être aussi claire que pour les touts jeunes enfants. Bien sûr, à cet âge on est capable de s'orienter et de faire des choix sur les étagères mais le problème est que l'élan n'est plus toujours au rendez-vous...

Et puis à la maison, il n' y a pas les copains de classe, qui suggèrent une recherche, un travail ou un projet. La motivation est de de fait plus difficile.

Je sais qu'habituellement à cet âge et au collège on demande beaucoup aux jeunes, la masse de travail est énorme, le flux de connaissances à absorber constant, la vérification des connaissances majeure et le rythme soutenu...Mais voilà après 12 ans, un enfant élevé naturellement nous révèle que la biologie même, influe sur le développement et que ce n'est plus le moment de proposer cette masse de travail à l'heure où le cerveau ne peut tout simplement pas la gérer.

Oui, l'enfant peut et va se donner du mal pour faire ce qu'on lui dit de faire et apprendre mais savoir s'il va en retenir quelque chose, si il aura eu plaisir à apprendre est une autre histoire.

L'enfant naturel est à cette époque de sa vie en latence, comme dans un petit cocon, en attente de se transformer. Ses énergies se concentrent ailleurs que sur les apprentissages et cela Maria Montessori nous l'a appris.

C'est le moment où il va faire les choix de ce qu'il a envie de continuer d'apprendre, de fouiller les domaines qui lui plaisent aussi. Il aimera être avec les autres, se mettre au service d'une cause ou d'un projet, il aimera faire des visites, des voyages, et se trouvera des hobbies. En résumé, l'enjeu est bien la construction de la personne intérieure, de son rapport au monde, aux autres.

Il n'y a pas de soucis à se faire, il continue d'apprendre beaucoup de choses mais de façon moins scolaire. Bien qu'en Montessori, on ne travaille jamais de façon scolaire en fait, même si les domaines d'étude sont parfois similaires...

Là, par exemple Elliott a travaillé sur le trinôme avec le matériel comme point de départ jusqu'au calcul. Il a trouvé de lui même la formule avec les variables, et l'a très bien retenue le lendemain pour un nouveau calcul. Il n'a aucun mal avec tout ceci mais bon ce n'est pas obligé de savoir calculer le trinôme à cet âge, c'est juste qu'à un moment le matériel concret doit révéler son mystère...ce calcul est alors une réponse à une interrogation de l'enfant.


Et combien il est facile de comprendre les choses qui nous sont familières depuis l'enfance...combien il est facile de calculer abstraitement quand on a si bien été préparé en amont.

Il travaille aussi sur du vocabulaire, sur les fonctions grammaticales, les racines carrées...Et à vrai dire il est rarement en difficultés. tant mieux la difficulté est bonne si l'enfant si attèle avec joie mais peut être préjudiciable si elle lui donne un sentiment d'incapacité.


Elliott s'attaque à des choses difficiles sans jamais en voir la difficulté. Je lui dis par après "ce n'était pas facile à comprendre comme concept" ou "ce n'est pas évident ce calcul" mais cela ne lui apparait jamais vraiment.

Donc je ne me sens pas dans l'urgence d'exiger une grande quantité de travail. Il a vu beaucoup de choses ces dernières années, un grande variété de domaines...

A 12 ans, dans les écoles Montessori, le niveau est plus ou moins, selon chaque enfant et son parcours, celui d'une fin de troisième...non pas parce que les enfants travaillent mieux plus vite ou qu'ils sont plus intelligents mais simplement parce que jusqu'à cet âge, ils sont capables d'intégrer une grandes quantités de données, de connaissances "scolaires" et culturelles ...et ce n'est pas juste d'en avoir les capacités, ils ont de l'intérêt pour ça, ils en ont besoin et envie.

Alors qu'après 12 ans environ ces capacités sont moins évidentes. Et je le vois chez Elliott de façon évidente.

Et même si il n'a pas un niveau troisième, il a de bonnes capacités de réflexion, des connaissances solides, une vraie capacité à s'émerveiller, à comprendre, à s'intéresser, à s'appliquer et à travailler avec le plus grand sérieux et cela compte beaucoup.

J'ai choisis de me fier à son guide intérieur, de le laisser cheminer; Cela ne veut pas dire ne rien proposer et/ou négliger l'environnement. Au contraire, cela demande de proposer plein de choses, de sortir, de faire des visites, des stages et des découvertes dans différents domaines!

Et de faire un environnement qui répond à ses besoins réels et actuels. Sans oublier un matelas par terre pour s'y détendre, un ballon de gym pour rouler dessus, des copains pour se défouler, un peu de sport et de la musique pour Elliott qui continue avec beaucoup d'intérêt dans ce domaine!

Question nourriture, il y a aussi des choses à penser.De notre côté c'est toujours plus ou moins bio mais là on mise sur des aliments énergétiques!

Et surtout on passe du temps en famille à blaguer, à échanger, à bricoler, à balader...

Et on fait des projets encore et encore!




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