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Aimer les maths?


Les mathématiques sont vraiment valorisées dans nos sociétés occidentales...Les enfants bons en maths ont l'air de petits génies...pour les autres on ne sait pas quoi faire, conscients que nous sommes, que ceux qui n'ont pas la fameuse "bosse" partent carrément mal pour faire un choix de carrière intéressant !


Et oui, il y a pas mal d'élèves qui ne comprennent pas les maths et cela dès le ce2 parfois. Et pour les enfants qui font leurs apprentissages à la maison ? Sommes-nous également touchés par cette malédiction ? Est -ce qu'on a aussi chez nous des enfants qui peuvent ne pas aimer les maths ?


J'ai envie de dire « bien sûr que oui ! », certains enfants n'y arrivent pas même en prenant le temps même avec des pédagogies adaptées...mais disons qu'en trouvant la bonne approche, en observant et en réfléchissant on a d'avantage de possibilités qu'à l'école de trouver une solution individualisée. Mais bon pas toujours sans doute...


Elliott adore les maths mais est d'un niveau très inférieur en expression écrite par exemple. Il peut tout intégrer : vocabulaire, grammaire, orthographe et conjugaison, mais ne lui demandez pas de dire quoi que ce soit sur un texte, de l'analyser ou de répondre à des questions dessus. Il est allergique.


Est ce que j'ai tout essayé pour qu'il parvienne à surmonter cela ? Ben presque tout je pense, mais quand l'enfant se bloque, on a beau attaquer la montagne par l'autre face, le résultat est le même n'est ce pas...ça ne passe pas.


L'enfant doit avoir envie de faire et s'intéresser aussi. Or là, ce n'est clairement pas le cas...et je suppose qu'il en est de même pour ceux qui n'aiment pas les maths, ils n'y trouvent aucun intérêt, ils n'ont pas envie et au final les échecs s'accumulent et les enfants n'ont plus qu'une envie y échapper !


Pourquoi Elliott aime les maths alors que moi, j'ai souffert d'être nulle jusqu'au BAC dans cette matière? Et bien nous n'avons pas eu le même parcours...


D'abord j'ai lui ai proposé de faire des maths sans support réel, juste des pierres et de bâtons, des feuilles et des coquillages, enfin tout ce qu'Elliott, âgé de 1 à 3 ans, pouvait aimer trouver, manipuler, regarder et étudier.


Les jouets électroniques qui disent les nombres et qui clignotent ne servent à rien...un petit panier pour chaque chose, 3 coquillages, 5 bâtons, 10 pommes de pin...et là l'enfant fait des petits tas, les sépare, les regroupe encore. Le jeu, la découverte, la manipulation. Rien ne vaut tout cela.


Ensuite Montessori et son matériel pour les maths...Je ne vois rien de mieux que ce matériel scientifique pensé pour l'enfant pour offrir une approche adaptée de 3 à 9 ans.


Tous les cours du NAMC Montessori, les trois classeurs de maths sont une aide précieuse pour proposer tout le 9-12 également et permettre de continuer cette approche concrète.


Est ce que cela marche ? Mais bien sûr les enfants issus de la pédagogie Montessori n'ont pas peur des maths, ils ne sont pas impressionnés du tout et choisissent souvent ces matériels pour travailler en autonomie et en auto-correction.


Les maths ne sont pas monstrueuses, les enfants sont naturellement attirés par le fait de dénombrer, compter, et résoudre des problèmes. Mais cela reste une démarche culturelle que de proposer des maths de plus en plus complexes à nos enfants et de faire qu'ils entrent peu à peu dans l'abstraction.


Les peuples premiers n'ont pas de notions mathématiques complexes, pas d'algèbre car seul ce qui est utile a lieu d'être; et on n’encombre pas le cerveau de notions qui ne font pas partie du monde concret.


Mais nous, nous voulons élever l'esprit mathématiques chez nos enfants, nous voulons qu'ils aient ces facultés même s'ils n'en ont pas besoin dans leur vie quotidienne, comme nous voulons qu'ils aient des notions de chimie, de physique ou encore que leur culture littéraire soit riche. Par contre la survie en forêt, le tir à l'arc ou la pêche au javelot sont très peu valorisés... mais rien n'empêche les homeschoolers de s'y frotter n'est ce pas ?


L'objectif est de former nos enfants à être des personnes bien dans leur époque et bien dans leur culture. Or chez nous les maths sont présentes partout, même l'Algèbre, si abstraite, a sa place parce qu'elle est une démarche intellectuelle intéressante au final.


L'Univers est mathématiques et bien sûr nous ne voulons pas tenir nos enfants éloignés de cette réalité. Biologie, physique, physique quantique...notre regard sur le monde change au fur et à mesure que la science nous livre ses secrets, que les théorèmes vérifient d'anciennes lois universelles...bref élever ses enfants loin des maths n'a tout simplement pas de sens.


Après je ne vois pas l'intérêt de faire des filières pour les gens bons en maths et faire des littéraires de l'autre...Les anglophones choisissent leur niveau de maths et peuvent faire des maths adaptées à leur capacités !


Il y a des gens extrêmement brillants qui ne sont pas des matheux et pleins de gens créatifs, inventifs, sur lesquels la société devrait miser mais qui ne sont pas dans une filière porteuse d'avenir. C'est nul non ?


Alors varions les approches, sortons des programmes imposés, proposons des chemins de traverse et il y a aura des moments où les enfants vont accrocher, vont s'intéresser et chercher à comprendre. Chaque enfant aura alors la chance de rencontrer les maths et peut être les apprécier!


En parallèle de l'enseignement Montessori, il existe dès le plus jeune âge des jouets et des jeux « mathématiques » comme les jeux de classements , les puzzles, le tangram, les encastrements de réglettes Cuisenaire, les tesselations comme les attrimaths, les jeux de tri, le jeu Architecto pour les plus grands ou les jeux de logique de Think Fun, les jeux de maths du style sudokus, les échecs, certains petits jeux de tablettes pour les plus de 6ans, des jeux de sociétés etc...


L'esprit mathématiques se prépare, il est certes là au cœur de l'enfant qui apprend mais il faut surtout faire que ce dernier ait la chance d'aborder tout ceci de façon ludique, en présentant plusieurs facettes en plus du calcul pur. Alors mettons sur nos étagères une variété d'activités comme celles citées plus haut. A force, les enfants acquièrent sans s'en rendre compte de nouvelles compétences qui vont les aider à aborder les maths en tant que matière scolaire.


L'ordre mathématiques résonne positivement dans la construction de l'enfant s'il y est confronté quotidiennement...l'environnement doit être ordonné, l'espace de jeu, de travail, la chambre etc...Peut être ne faut-il pas espérer développer de bonnes facultés mathématiques si tout est encombré, peu clair, brouillon et inorganisé.

Aider l'enfant passe par cette étape de rangement et de préparation d'un environnement dans lequel ses facultés naturelles vont pouvoir émerger...Et les maths en feront partie bien sûr.


Car il n'y a pas de personnes nulles en maths, il y a des personnes qui n'ont pas rencontré les maths en étant jeunes par ce qu'ils n'ont pas pu manipuler suffisamment, d'autres dont la forme d'intelligence demande d'autres approches, et certains qui ne sont tout simplement pas encore prêts !


Si je me retourne un peu, je me vois haïr les maths mais des années plus tard, j'ai pu me réconcilier et grâce à Montessori, il a été facile d'accompagner mes enfants qui ont eu tout deux des compétences honorables.


Aimer les maths c'est bien plus important que d'en faire par obligation. Je ne pense pas que mes enfants utiliseront les maths pour faire des études, je n'y réfléchit pas, ce qui compte ce ne sont pas les notes, les résultats...mais le plaisir qu'Elliott prend à réfléchir, à faire des maths tous les jours.


Il a aimé l'histoire des maths, de la géométrie, les grands mathématiciens grecs, apprendre les chiffres maya, hindous, comprendre les applications des maths à la vie de tous les jours, résoudre des équations du second degré comme de petites énigmes, jouer avec les fractions, dessiner au compas, découvrir Pythagore., les racines carrées...


Ce matin, il a fait quiz de fin de chapitre sur les pourcentages, il a travaillé seul et sans bruit. Ensuite il s'est corrigé et il a eu 15 sur 15, mais il n'a pas souhaité faire les quatre problèmes...alors on reverra ça un autre jour.


Montessori a offert une bonne formation de base et maintenant, il fait le programme de Challenge Maths sans problème ! Il ne fait pas le Einstein Level mais il avance super bien !


Voilà ce qui compte après ces années à jouer à faire des maths, réussir à faire le programme de niveau quatrième sans que ce soit un parcours du combattant !

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